Edouard Herriot
(1872-1957)
Professeur de lettres
Homme d’Etat
Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)
Dictionnaire biographique
Auteur : Jean-Louis Liters
HERRIOT Édouard
(1872-1957)
Professeur de lettres en 1895-1896
Né à Troyes (Aube) le 5 juillet 1872 d’un père ancien enfant de troupe devenu officier d’infanterie.
Ce dernier étant capitaine au 137ème RI en Vendée, le jeune Édouard est élève à La Roche-sur-Yon.
On le destine alors à la vie militaire mais, distingué en 1889 en classe de rhétorique par l’inspecteur général de lettres Glachant, il obtient une bourse pour le Collège Sainte-Barbe à Paris.
La même année il perd son père — il perdra sa mère en décembre 1896.
A Sainte-Barbe, il est le condisciple de Marcel Schwob.
Bachelier ès lettres en 1890, Herriot prépare l’entrée à l’École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand, alors dirigé par Gidel (ancien proviseur du lycée de Nantes), et est reçu 1er.
En 1894, il est aussi 1er à l’agrégation de lettres.
Libéré de ses obligations militaires,
il est nommé, en octobre 1895, professeur de lettres de la classe de 3ème B du lycée de Nantes dont le proviseur est l’abbé Follioley
Il a Alphonse de Châteaubriant parmi ses élèves.
Le 30 juillet 1896, il prononce le discours d’usage de la distribution des prix et prend comme sujet l’œuvre de Leconte de Lisle.
A la rentrée 1896, il est nommé professeur de rhétorique au lycée Ampère de Lyon.
En 1904 paraît son Précis de l’Histoire des Lettres Françaises. L’année suivante il soutient en Sorbonne sa thèse de doctorat ès lettres, Madame Récamier et ses amis,
et devient maire de Lyon.
C’est le début d’une nouvelle carrière : il sera président du Conseil, président de l’Assemblée nationale, président du parti radical, membre de l’Académie française.
Collection particulière. DR
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Extrait du site Nos Ans Criés
Nos Années Cruelles
(Chroniques de Jean Bourgeon)
12 décembre 1916: Le nouveau ministère Briand
C’est aujourd’hui qu’Aristide Briand présente son nouveau cabinet au Président de la République. Parmi les rares changements, notons l’arrivée du général Lyautey au ministère de la Guerre et la première entrée au gouvernement, au ministère des Transports, du Ravitaillement civil et militaire, du sénateur-maire de Lyon, Edouard Herriot.
Rappelons que M. Herriot a commencé sa carrière de professeur de Lettres au Lycée de Nantes (année scolaire 1895 – 1896) avant d’être nommé à Lyon. Il a eu comme élève Alphonse de Châteaubriant, un habitué de nos chroniques.
Le nouveau gouvernement, bien que présidé par un ancien élève du Lycée de Nantes suscite d’emblée les critiques de deux autres anciens élèves :
Dans « L’homme enchaîné » Georges Clemenceau parle de « rafistolage » : « Une panne de moteur pour laquelle on propose un changement de pneus. Voilà le vrai mot de la situation. »
Le général Guillaumat écrit à son épouse : « C’est lamentable comme composition, presque un défi aux gens qui attendent de l’énergie : Viviani et Clémentel comme poignes ! Ah non, tout de même ! Quant à Herriot c’est une grosse valeur, mais j’ai peur qu’il prépare beaucoup plus l’après-guerre que la guerre. Je doute que le président du Conseil dure longtemps ».
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Le dimanche 20 novembre 1932,
lors des cérémonies à Nantes
pour le 4ème centenaire de
l’Union de la Bretagne à la France,
Édouard Herriot, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères qui préside ces cérémonies,
vient visiter le lycée, avec son cortège,
et se rend dans la classe où il a débuté comme professeur.
Le 20 novembre 1932
Edouard Herriot en visite officielle à Nantes
A ses côtés, le préfet Paul Mathivet
Collection particulière, DR
Archives municipales de Nantes
(AMN, en ligne)
Visite d’Edouard Herriot,
le 20 novembre 1932
Une célébration du 400e anniversaire de l’union du duché de Bretagne à la France fut organisée à Nantes le dimanche 20 novembre 1932 sous la présidence d’Edouard Herriot, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et maire de la Ville de Lyon.
Edouard Herriot accompagné de M. Alexandre Israël, sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur fut accueilli à 9h50 en gare de Nantes par MM. Cassegrain, maire de Nantes et Mathivet, préfet de la Loire-Inférieure.
Le rythme du protocole fut légèrement perturbé par le retard du train présidentiel : retard causé par un sabotage des voies ferrées perpétré aux environs de Champtocé par des autonomistes bretons.
Après une cérémonie au Monuments aux Morts, le Chef du Gouvernement se rendit à l’Hôtel de Ville pour une réception solennelle au cours de laquelle M. Giraud-Mangin, conservateur de la Bibliothèque municipale donna une conférence sur l’histoire de l’édit de l’union de la Bretagne à la France.
Avant de quitter l’Hôtel de Ville, M. Herriot passa dans la salle d’honneur où lui fut présentée la maquette réalisée par les services de la Ville concernant les grands travaux de Nantes.
Le cortège présidentiel reprit son itinéraire pour se rendre au Château des ducs de Bretagne où devait se dérouler la cérémonie principale avec l’inauguration de la plaque commémorant l’édit de 1532 : plaque longue de 5 mètres, gravée par l’atelier Rivière, de la rue Sarrazin, fixée au mur de la courtine de la Loire.
Edouard Herriot eut ensuite le temps d’effectuer un passage au lycée Clemenceau puis au musée des Beaux-Arts et à la Bibliothèque municipale.
La visite au lycée fut l’occasion pour Edouard Herriot de se rendre dans la classe où il avait débuté comme professeur de lettres en octobre 1895.
Aussitôt après, le cortège repartit pour le banquet de 400 couverts organisé dans la grande salle des établissements Mauduit.
Vers 16h les invités officiels arrivèrent au théâtre Graslin sous les acclamations des Nantais pour une représentation de gala.
Le président du Conseil regagna ensuite l’Hôtel de Ville pour un vin d’honneur dans la salle du Conseil municipal offert par la Fédération radicale et radicale-socialiste de la Loire-Inférieure.
Il repartit pour Paris à 18h43.
Archives municipales de Nantes
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