FORTINEAU Thierry


Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)

200 ans d'histoire - copie

Dictionnaire biographique

Notice signée : Jacqueline Pivoin

 

 

FORTINEAU Thierry

(1953-2006)

Élève / Acteur

 

Né à Nantes le 9 février 1953, dans une famille de médecins ; son père, psychiatre, gère une clinique privée.

Venant de l’Externat des Enfants-Nantais, en septembre 1970 il est inscrit au lycée en terminale D ; là, pour la première fois il monte sur les planches.

Bachelier, il fait un « petit détour » par la faculté d’histoire, sans conviction, car il a déjà rejoint le conservatoire et la classe de Jacques Couturier. Il joue à la salle Vasse et à la MJC La Bouvardière à Saint-Herblain. En 1972 il remporte, fait exceptionnel, un 1er Prix d’art dramatique en 1ère année du conservatoire de Nantes ; dans le jury siègent Georges Kirn et Henri Bouyer.

Il quitte Nantes pour Paris, rejoint l’École nationale supérieure des arts et techniques du spectacle de la rue Blanche, puis, avec la troupe de l’Américain Stuart Seide, il interprète Shakespeare et joue dans Dommage qu’elle soit une putain de John Ford. Dans les années 80, il rejoint Marcel Maréchal, directeur de La Criée à Marseille, qui l’engage pour Le Roi Lear, Question de géographie et L’Arbre de Mai. Il connaît la consécration dans Le Journal d’un curé de campagne (François Bourgeat) adapté de Bernanos, qui lui vaut le « Molière de la révélation théâtrale » (1988).

La même année il a ses premiers rôles au cinéma, dans Doux amer (Frank Apprederis), Bonjour l’angoisse (Pierre Tchernia). Il tourne dans Comédie d’été (Daniel Vigne, 1990) et Le Brasier (Eric Barbier, 1991) avec Maruschka Detmers, devenue sa compagne et la mère de leur fille Jade. Dans les années 90, il a les premiers rôles dans Un Cœur qui bat (François Dupeyron, 1992), L’Homme de ma vie (Jean-Charles Taccchella, 1992), La Fille de l’air (Maroun Bagdadi, 1992).

On le voit aussi sur le petit écran et notamment dans le rôle de Jules Ferry pour un téléfilm de France 3 (1993).

Avec Gros-Câlin de Romain Gary, il connaît le couronnement de sa carrière au théâtre, souligné par le « Molière du meilleur comédien » (2003). Pour ce qui devait être sa dernière création, il interprète le rôle de Flaubert dans Cher Maître, à l’automne 2004 à la Gaieté-Montparnasse.