Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)
Dictionnaire biographique
Notice signée : Jean-Louis Liters
BUAT Edmond
(1868-1923)
Élève / Général
Né le 17 septembre 1868 à Châlons-en-Champagne (Marne), fils d’un officier du génie qui achèvera sa carrière à Nantes et y prendra sa retraite.
Admis à Polytechnique en 1887, il en sort dans l’artillerie. Il est directeur du cabinet du ministre de la guerre, Millerand, au début de la guerre de 1914-1918.
A la demande de Clemenceau, il devient major-général des armées — auprès du général Pétain — le 5 juillet 1918, en remplacement de François Anthoine et le reste jusqu’au 20 octobre 1919 avant de devenir, le 24 janvier 1920, chef d’état-major général de l’armée, fonction qu’il exercera jusqu’à sa mort.
Il préside la distribution des prix au lycée le 12 juillet 1920.
Il est inhumé à Nantes au cimetière de la Miséricorde, en présence du maréchal Pétain qui revient à Nantes le 10 juillet 1927 pour l’inauguration du monument à la mémoire de Buat. Alexandre Millerand, ancien président de la République, et le général Ragueneau, camarade de lycée de Buat, assistent aussi à cette cérémonie.
Spécialiste de l’histoire militaire et de la tactique en artillerie, Buat est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur Ludendorff et Hindenburg.
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Livre d’Or de la Guerre du lycée
« Buat (Edmond-Léon-Alphonse), Général de Division, Major Général des Armées Françaises, Chef d’État-Major général de l’Armée, Commandeur de la Légion d’Honneur le 11 novembre 1918.
‘‘Officier Général dont les brillantes qualités militaires se sont affirmées au cours de la campagne dans les nombreux emplois qu’il a occupés. Comme Chef d’État-Major de l’Armée d’Alsace en août 1914, a fait preuve d’une activité et d’une compréhension des situations absolument remarquable. Placé à la tête d’une Brigade, d’une Division, d’un Corps d’Armée, puis d’une Armée, a partout confirmé sa réputation de Chef et obtenu des succès marqués. A, entre temps, montré son talent d’organisateur dans les fonctions qui lui ont été confiées en 1916 à l’État-Major général et, en 1917, comme Commandant de la réserve générale de l’Artillerie. Au cours des opérations particulièrement actives qui se sont déroulées depuis juillet 1918, a su allier, dans les importantes fonctions de Major Général, son remarquable sens tactique à une autorité incontestable. Officier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre.’ »
Source : Lycée Clémenceau – Association Amicale des Anciens Élèves – Livre d’Or de la Guerre p. 34
(Nantes, Imprimerie Mthe Chantreau & Cie, 1921)
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Voir aussi sur le site des Archives municipales de Nantes : www.archives.nantes.fr/pages/…/buat_edmond/buat_edmond.htm
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Le Journal d’Edmond Buat, couvrant les années 1914-1923 a été publié en 2015
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Extraits du site Nos Ans Criés
Nos Années Cruelles
(chroniques de Jean Bourgeon)
28 décembre 1916 : « Nos concitoyens à l’honneur – le général Buat »
Sous ce titre, Le Phare écrit :
« Nous avons annoncé que le général Edmond Buat, qui commandait une division lors de l’offensive de la Somme, avait été cité à l’ordre de l’armée. Voici le texte de cette citation : « Buat (Edmond), général de brigade à titre temporaire, commandant une division d’infanterie, officier général de valeur exceptionnelle… A affirmé, au cours d’offensives prolongées et couronnées de succès importants, ses grandes qualités militaires. Le 14 octobre 1916 a brillamment dirigé l’attaque de sa division, qui s’est emparée de tous les objectifs assigné, a fait à l’ennemi 600 prisonniers et pris 12 mitrailleuses. »
Fils d’un ancien officier du génie, le général Buat, qui n’a que 48 ans, est un ancien élève du Lycée de Nantes.
Le texte de la citation qu’on vient de lire nous dispense d’insister sur sa haute valeur ; la commenter serait en affaiblir la portée ».
Aujourd’hui, mais Le Phare ne le sait pas encore, le général Buat est promu au grade de général de division.
Edmond Buat fait commandeur de la Légion d’Honneur
Sous le titre « Nos concitoyens à l’honneur », Le Phare, dans son édition du 19 mars 1919, écrit :
« Le général Buat, major général des armées françaises, vient d’être nommé commandeur de la Légion d’honneur avec cette citation extrêmement flatteuse :
« Officier général dont les brillantes qualités militaires se sont affirmées au cours de la campagne dans les nombreux emplois qu’il a occupés. Comme chef d’état-major de l’armée d’Alsace, en août 1914, a fait preuve d’une activité et d’une compréhension des situations absolument remarquables. Placé à la tête d’une brigade, d’une division, d’un corps d’armée puis d’une armée, a partout confirmé sa réputation de chef et obtenu des succès marqués. A, entre temps, montré son talent d’organisateur dans les fonctions qui lui ont été confiées, en 1916, à l’état-major général, et, en 1917, comme commandant de la réserve générale d’artillerie. Au cours des opérations particulièrement actives qui se sont déroulées depuis juillet 1918, a su allier, dans les importantes fonctions de major général, son remarquable sens tactique à une autorité incontestable. Officier de la Légion d’honneur pour faits de guerre ».
« Le général Buat, rappelons-le, est un ancien élève du Lycée de Nantes ; il est de ceux qui lui font le plus grand honneur.
Nous lui adressons nos très chaleureuses félicitations ».
La mère du général Buat réside à Nantes où il vient régulièrement lui rendre visite.
Le général Edmond Buat |