François Autain
(1935-2019)
élève
médecin
homme politique
François Autain est né le 16 juin 1935 à Luché-sur-Brioux (Deux-Sèvres) « une région de tradition républicaine et laïque, où l’on a volontiers l’esprit frondeur » (Ouest-France, 7 avril 1993).
Il a fait ses études secondaires au Lycée Clemenceau tout comme son frère Yvan Autain (le chanteur Yvan Dautin).
Docteur en médecine, il s’installe à Bouguenais (Loire-Atlantique) en 1964, à l’âge de 29 ans, en qualité de médecin généraliste.
Maire (socialiste) de Bouguenais de 1971 à 1993. Sa première adjointe Françoise Verchère lui succèdera.
Député de Loire-Atlantique (3ème circonscription). Elu en 1978, réélu en 1981.
Secrétaire d’Etat dans les trois gouvernements de Pierre Mauroy :
- du 22 mai au 22 juin 1981, auprès du ministre d’Etat chargé de la Solidarité nationale; il est chargé de la sécurité sociale
- du 23 juin 1981 au 22 mars 1983, auprès de la ministre d’Etat chargé de la Solidarité nationale, Nicole Questiaux; il est chargé des immigrés
- du 24 mars au 4 octobre 1983, auprès du ministre de la Défense, Charles Hernu.
- Il démissionne : « Je ne suis pas fait pour cela » (Ouest-France, 4 février 2000). Et devient sénateur.
Sénateur de Loire-Atlantique, élu en 1983, réélu en 1992 et 2001. Questeur du Sénat pendant six ans jusqu’en 2001.
Il siège au groupe socialiste.
Il adhère au PSU en 1968. Membre du CERES de Jean-Pierre Chevènement dans les années 70-80, il prend progressivement ses distances d’avec les « jeunes turcs » socialistes. En 1993, quoique ancré à la gauche du parti socialiste, il n’appartient à aucun courant. « Seule certitude, il n’est pas rocardien et n’a pas de mots assez durs pour qualifier « le candidat naturel, devenu surnaturel, résiduel et même posthume ! » Ouest-France, 7 avril 1993)
Il siège à la commission des Droits de l’homme des parlementaires : en 1996, il est, pour six ans, l’un des cinq membres permanents élus par l’assemblée générale de l’Union interparlementaire (instance internationale qui rassemble 140 pays).
En février 1999, il est au nombre des douze parlementaires (six députés et six sénateurs) pour juger l’affaire du sang contaminé devant le Cour de justice de la République).
En mars 1999, il démissionne de la Cour de justice de la République. Il entend se désolidariser du jugement condamnant Edmond Hervé, ancien secrétaire d’Etat à la Santé, dans le procès du sang contaminé. Ayant confié à la Presse, à la fin du procès, en mars 1999, qu’il avait voté en faveur de la relaxe d’Edmond Hervé, il est jugé pour violation du secret des délibérations de la Cour de justice et condamné (octobre 2000).
Il est décédé dans la nuit du 20 au 21 décembre 2019.
Jean-Louis Liters
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L’annonce dans Ouest-France,
édition du dimanche 22 décembre 2019
Ouest-France, 23 décembre 2019
Ouest-France, 24 décembre 2019