2024/10/18 – « Ar c’hourenez » ou Julien Gracq en breton


Notre ami

 

Patrick HERVE

 

a fait une belle découverte

 

 

 

 

 » Je viens de voir cela…

Nevez e ti Mouladurioù Hor Yezh : « Ar c’hourenez », gant Julien Gracq, troet diwar ar galleg gant Tomaz Loyer. (vient de pareître à la maison d’édition Hor Yezh la Presqu’île, traduit du français pat Tomaz Loyer.
140 p.
13 €
ISBN : 978-2-86863-215-9
Danevell ar gortoz eo da vat « Ar c’hourenez » ; kontañ a ra devezh ur paotr, anvet Simon, o c’hortoz e garedig Irmgard e-tal ar mor, e Bro-Gwenrann. Dre m’emañ pell ar plac’h karet, ha ma ne oar ket Simon hag-eñ e teuy zoken, ne chom anezhi nemet ur skeudenn cheñch-dicheñch, hervez red ar faltazi hag an eñvorennoù spis pe spisoc’h. Tra ma tihun en daneveller tro-ha-tro c’hoant hag enkrez, ez eer don en e santimantoù gwirion, pell diouzh pep romantelezh. Blaz an hiraezh, ar c’herse, an anken, ar vlizoni, an enoe, a zo gant ar mare-se, a denn da aergelc’h ar vro hanter dilezet, o vorediñ goude klod ha gouloù an hañv.
« La Presqu’île » est par excellence la nouvelle de l’attente ; elle conte la journée d’un homme, Simon, attendant son amante au bord de la mer, dans le pays de Guérande. On ne verra de la bien-aimée, dont la venue reste incertaine, que cette présence lointaine, fantasmée ; elle est moins femme réelle qu’image labile, changeant au gré de l’imagination et de souvenirs plus ou moins flous. Tandis que surgissent dans l’âme du narrateur tour à tour désir et angoisse, on voit se dessiner à nu ses sentiments véritables, loin de tout romantisme. Cet instant suspendu se colore de nostalgie, de regret, de sensualité, d’ennui, et prend le goût d’arrière-saison qui règne dans ce paysage abandonné, somnolent après la gloire et la lumière de l’été. »