Le temps file inexorablement !
Notre ancienne Proviseure de Clemenceau,
Corinne Raguideau,
quitte le Lycée Lakanal
après une carrière bien remplie
Corinne Raguideau nous autorise à reproduire son discours de départ.
Game over !
Après une vie professionnelle variée, des fonctions très différentes mais toujours gratifiantes et épanouissantes, je raccroche donc mon tablier à la rentrée scolaire prochaine.
Sans regret ni impatience, simplement en ayant le sentiment que le moment en est venu.
Et avec gratitude pour tous ceux que j’ai côtoyés au fil de postes à responsabilité, parfois très exposés :
-Les élèves tout d’abord, tous les élèves, dont l’énergie, l’impertinence, la fraîcheur, le sérieux, l’enthousiasme, la sincérité, la résilience m’auront toujours étonnée et ravie. Travailler avec eux donne foi en l’avenir.
-Des professeurs bien sûr, engagés, passionnés, fragiles parfois comme les enfants qu’ils n’ont souvent pas cessé d’être mais tellement attachés aux valeurs qui font la grandeur de notre Ecole et de notre République, tellement désireux de faire grandir, dans tous les sens du terme, les enfants et les adolescents qui leur sont confiés. Si exposés aussi, à deux titres : d’abord parce que l’école est le seul lieu que chacun prétend connaître pour l’avoir fréquenté (parfois mal, parfois peu, parfois de façon douloureuse, toujours de façon datée) ce qui fait que chacun s’arroge le droit et s’estime en capacité de donner un avis éclairé ; et ensuite parce que les parents leur confient ce qu’ils ont de plus précieux au monde, ce qui fait du professeur bien malgré lui le réceptacle de toutes les anxiétés, de tous les espoirs, de tous les destins par procuration, de toutes les revanches à assouvir …
-Des recteurs inspirés et inspirants, qui m’auront tant appris de par leur hauteur de vue et leurs capacités visionnaires, me permettant d’acquérir une vision d’ensemble de l’institution et qui ont eu la gentillesse de me faire confiance lorsque j’ai été leur directrice de cabinet – une mission harassante mais grisante.
-Des fonctionnaires ayant le sens du service public chevillé au corps et qui, depuis le plus modeste des postes, bien que mal payés, se démènent pour « rendre service » précisément à un public trop souvent avare de remerciements.
-Des chefs de service qui connaissent les personnels de façon incroyablement fine, vu la masse salariale à gérer. Des inspecteurs, des directeurs, des chefs de division, des conseillers avec qui il a toujours été possible de travailler main dans la main.
-Des familles, enfin, que l’inquiétude rend parfois véhémentes, mais que nos métiers consistent à rassurer précisément ; des représentants de parents d’élèves avec qui le dialogue aura toujours été franc et ouvert.
Alors, oui, bien sûr, il y a eu aussi des moments difficiles, douloureux parfois, des décisions lourdes à prendre, des problèmes délicats – mais j’ai choisi des métiers successifs dont la finalité est de tenter de trouver des solutions, individuelles et collectives, et c’est bien cela qui m’a toujours portée, tout au long de ma vie.
Alors un immense merci à tous ceux-là, qui sauront se reconnaître, et poursuivez l’œuvre entreprise sans jamais faillir !
Merci chère Corinne pour tout ce que nous vous devons !
Bonne retraite et au plaisir de vous revoir !
Georges