Sous la plume
du journaliste Henri Bouyer
l’évocation d’un temps
où on parlait
de censeur
et de surveillants généraux
A découvrir dans Le Tigre déconfiné de Mars
LTD N°39 Les chasseurs de billets verts
Le personnel enseignant du Lycée Clemenceau en 1920-21
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Les commentaires au LTD N°39
Celui d’Evelyne Kirn (le 11 mars 2023)
Je suis personnellement très contente de cet hommage car mon père et moi-même aimions beaucoup M.Bouyer.
Mon père (Georges Kirn) commençait toujours sa lecture de l’Eclair, titre de l’époque, par Julien et Valentine, en dernière page et cela contribuait à le mettre de bonne humeur !
Petite, j’avais du mal à comprendre « le patois » employé et il me le « traduisait » si cela était un sujet à la portée de mon âge.
Je conserve précieusement quelques albums dont un dédicacé, lors de l’entretien dont parle Jean-Louis ainsi que des menus des banquets de notre Amicale d’Anciens Elèves.
Soulignons que Georges Kirn est sur la photo au troisième rang, le deuxième à partir de la droite.
Celui de Gilles Le Mettez, ancien conseiller principal d’éducation au Lycée (le 11 mars 2023)
Merci pour ce nouveau numéro du Tigre Déconfiné
… un ancien collègue qui donnait parfois des billets verts 🧐.
Celui de François Pilet, ancien proviseur du Lycée (le 12 mars 2023)
Bonjour, Jean-Pierre,
Merci de ce nouvel envoi.
C’est – comme d’habitude – parfaitement conçu, écrit, présenté…
Quel érudit que notre Jean-Louis et quel pédagogue… !
Il exploite méthodiquement le filon inépuisable de cette mine qu’est le lycée Clemenceau en recoupant les informations sans jamais lasser son lecteur.
À travers ces tranches de vie éparses, se dessine le portrait de l’institution scolaire et son évolution.
Cela paraît si loin et pourtant, au risque de passer pour un dinosaure, j’ai le sentiment que ce lycée-là
n’était pas si différent finalement de celui que j’ai connu lorsque j’y suis entré (6ième « petit » Condorcet 1961), aux redingotes et à quelques rares jupons près, mais sensiblement ébranlé quand même lorsque j’en suis sorti (« Grand Condorcet » Khâgne 1970).
Le début de la fin des haricots ou les prémisses de la merveilleuse école « inclusive » ?
Le débat fait encore rage.
Chaque livraison du TD est à verser au dossier et est donc d’une brûlante actualité en dépit du délicieux sépia des images et de l’odeur de tabac qui précédait les « surgés » de l’époque.
C’est incroyable : j’ai connu les mêmes ! Puisque je vous le dis !
Bonne fin de weekend.
François PILET
Celui de Jean-Paul Bouchoux (le 13 mars 2023)
Merci pour ce numéro du Tigre déconfiné, une fois encore très intéressant.
A moi aussi les billets verts rappellent des souvenirs cuisants.
Au lycée technique de Sens (d’abord « Collège national technique » de Sens) je fus pensionnaire depuis l’âge de 11 ans en 1958, jusqu’en terminale en 1965. Les billets verts pour nous, c’étaient les billets de privation de sortie (à l’époque, c’est tout le week-end qu’on était assigné à résidence !) On nous les distribuait chaque jeudi pendant le repas de midi. Autant dire que pendant la durée de la distribution, où le surveillant égrenait les noms, le repas déjà peu appétissant avait beaucoup de mal à passer ! Nous avions chaque jour des heures d’étude en plus des heures de cours ; les surveillants avaient alors l’occasion de nous mettre des « notes de conduite » : en général 15 à chaque élève quand il ne se passait rien de particulier, un zéro quand on était pris à discuter avec le voisin et parfois même un « double zéro » suivant l’humeur du pion. Il fallait avoir la moyenne sur la semaine, sinon ce n’était pas une heure de colle le samedi mais privation de sortie tout le week-end suivant. Bon an mal an, j’y avais droit à deux ou trois reprises, plus ou moins justifiées par mon bavardage.
J’ai conservé le billet qui m’a le plus marqué, le plus injuste, car il résultait d’une vengeance minable du Surveillant Général qui avait organisé un voyage auquel ni moi ni personne de ma classe ne s’était inscrit cette année-là et il m’avait prévenu qu’il en tirerait les conséquences après m’avoir convoqué en tant que « symbole »… Malgré mes résultats brillants j’étais déjà considéré comme un « rebelle » ! Et là j’ai écopé d’une privation de sortie sur deux week-ends consécutifs, alors que j’avais seulement quitté un devoir surveillé terminé en avance.
J’ai mis en pièce jointe la preuve de cette véritable brimade. Le vert du billet est un peu passé, le souvenir est toujours là.
Bien amicalement.
Jean-Paul Bouchoux