2022/05/27 – Journée nationale de la Résistance (Françoise Moreau)


Journée nationale de la Résistance

 

 

 

Notre amie

Françoise Moreau

nous transmet

l’appel du

Comité départemental du Souvenir

 

« Le 27 mai 1943, il y a 79 ans, se réunissait pour la première fois le Conseil national de la Résistance (CNR). Sous l’impulsion de Jean Moulin, la résistance intérieure se dotait d’un organe fédérateur qui allait adopter quelques mois plus tard un programme organisant la lutte armée, préparant l’insurrection à l’échelle nationale et jetant, pour l’après-guerre, les bases politiques, économiques et sociales d’une République porteuse de progrès démocratiques et sociaux. A la libération, cette grande espérance de liberté trouvera son prolongement dans les mesures qui façonneront le modèle social français jusqu’à aujourd’hui : droit de vote des femmes, création de la Sécurité sociale et du régime général des retraites, des comités d’entreprise, du statut des fonctionnaires, de la médecine du travail, nationalisation de secteurs clés de l’économie dont l’énergie avec EDF/GDF, liberté et indépendance de la presse, etc.
Alors que le travail de sape des gouvernements successifs pour défaire, dans le cadre européen, les acquis issus du programme du CNR se poursuit, il est utile de se rappeler que si les résistants luttaient pour libérer le pays et abattre le nazisme, ils aspiraient également à construire une société plus juste et solidaire.
C’est dans cet esprit que la loi n° 2013-642 du 19 juillet 2013 a instauré la journée nationale de la Résistance, incitant « les établissements d’enseignement du second degré… à organiser des actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance ».
Regrettant que cette journée nationale ne soit pas mieux prise en compte par les pouvoirs publics, le Comité départemental du Souvenir et les Comités locaux de Châteaubriant et d’Indre seront, comme chaque année, au rendez-vous de ce moment historique de la Résistance le vendredi 27 mai prochain et appellent à participer aux cérémonies qui se dérouleront dans les localités.

A Nantes, à 11h00 au Monument aux 50 Otages et à la Résistance, à l’invitation de monsieur le Préfet et de madame la Maire de Nantes.
A Châteaubriant, à 10h30 à la carrière des fusillés, à l’invitation du Comité de Châteaubriant.

A Indre, à 10h place Odette Nilès, à l’invitation du Comité d’Indre, en présence de la municipalité d’Indre.

A Saint-Nazaire, à 11h00 au Monument des martyrs de la Résistance et de la Déportation, en présence de la municipalité de Saint-Nazaire.

A Trignac, à 17h30 au Monument aux morts, place de la mairie, en présence de la municipalité de Trignac. »

 

Françoise Moreau

Professeur d’histoire-géographie et d’histoire des arts au Lycée Clemenceau

Membre du CHLCN

Membre des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant et des Relais de la Mémoire

 

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Message de Sébastien LECORNU,

ministre des Armées

 

« Il y a 79 ans, le 27 mai 1943, se tenait, au 48 de la rue du Four, dans un Paris occupé où flottait le drapeau nazi, la première réunion du Conseil National de la Résistance.

Les représentants de huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux syndicats, décidèrent d’unir leurs forces pour lutter contre l’occupant nazi. Sous l’égide de Jean Moulin, missionné par le Général de Gaulle, dix-huit hommes et une femme s’unissaient pour déployer partout en France cet esprit de résistance qui animait ceux de Londres depuis le début de la guerre. Bientôt cet esprit deviendrait « la Résistance », rassemblant derrière elle les Françaises et les Français de tous horizons pour mener de l’intérieur le combat commun de la Libération.

Ce 27 mai 1943, rassemblé dans l’ombre, ce premier Conseil National de la Résistance allait permettre de transcender les différences de chacun derrière une même cause, celle d’une Résistance unie contre l’envahisseur. S’en suivirent les combats éclatants pour la libération de Paris, puis celle de l’ensemble de la France aux côtés des Alliés et, enfin, la reconstruction d’un pays libéré mais affaibli.

Au cœur de ce combat était la jeunesse, dont la fougue n’atténue pas le courage de ces lycéens et étudiants qui entonnèrent la Marseillaise aux abords de l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940 ; cette fougue qui couvre de gloire la mémoire des fusillés du lycée Buffon ; et nous emplit de reconnaissance pour ces jeunes Français qui, refusant le Service du travail obligatoire, prirent les armes dans les maquis de France.

Aujourd’hui comme hier, l’esprit de la Résistance constitue une source d’inspiration et d’engagement pour les jeunes générations, qui incite à la générosité, à l’enthousiasme dans l’action et à faire face aux défis de notre temps.

Il y a 79 ans, au 48 de la rue du Four, ces résistants ont montré aux Français qu’il est un combat plus grand encore que ceux qui les avaient opposés, un combat pour la France, que les Français n’auraient pu gagner autrement que dans l’unité.

Parce que c’est la France.

Vive la République ! »

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A Saint-Nazairre, le dépôt des gerbes de la mairie de Saint-Nazaire et du comité du souvenir

 

 

Jean-Louis Liters