Le lundi 14 janvier,
à 18 h 15
à la salle « Bretagne »,
23 rue Villebois-Mareuil, à Nantes
conférence de Jean Guiffan
sur
« Le mythe du « complot judéo-maçonnique » dans l’Affaire Dreyfus. »
L’ami Jean Guiffan, aussi auteur de l’histoire du Lycée Clemenceau, précise :
« Un peu plus de trois ans avant l’arrestation du capitaine Dreyfus nait à Nantes, le 17 mars 1891, un nouveau quotidien, Le Nouvelliste de l’Ouest, qui se présente comme un « journal d’union sur le terrain catholique » en désignant clairement ses adversaires : « la coalition juive et franc-maçonne ». Parmi tous les complots dont on a affublé « l’Affaire », celui du « complot judéo-maçonnique » a sans doute été l’un des plus importants. Il naît au milieu du XIXe siècle dans les milieux catholiques en faisant la synthèse entre un vieil anti-judaïsme chrétien (« les Juifs, peuple déicide ») et la croyance en un complot maçonnique inventé par l’abbé Barruel à l’extrême fin du XVIIIe siècle. Largement utilisé par les antidreyfusards, en particulier dans la presse catholique, cette thèse d’un complot unissant juifs et francs-maçons, auxquels Charles Maurras rajoutera rapidement les protestants et les métèques (« les quatre États confédérés »), ne va pas totalement disparaître dans les esprits d’une partie de la société française : le gouvernement de Vichy s’y appuiera pour tenter de justifier sa politique vis-à-vis des Juifs et des Francs-maçons. »