Jacques Vaché fut élève du lycée de Nantes de 1911 à 1914
Jacques Vaché
Lettres de guerre
(1914-1918)
Édition de Patrice Allain
et Thomas Guillemin.
Préface de Patrice Allain
Collection Blanche, Gallimard
Parution prévisionnelle : 08-11-2018
« L’aventure du Surréalisme, l’une des plus fécondes et des plus opérantes du XXe> siècle, a sans doute pour instigateur premier un météore, un jeune homme nommé Jacques Vaché qui fut pour André Breton comme la source étincelante de toutes les libertés nouvelles. C’est à son contact, ou dans la résonance des lettres littéralement ébouriffantes que Vaché écrivait depuis la ligne du front de la guerre 14, que Breton se mit mentalement, poétiquement, existentiellement en mouvement, comme si les réserves d’énergie noire que Vaché avait en lui et qu’il dilapidait, allaient devenir une sorte de trésor inépuisable.
Comme le souligne André Breton aux dernières lignes du quatrième essai qu’il consacre à Vaché : il faut «promouvoir au plus haut rang, dans l’ordre de la salubrité et des soins d’urgence, les très rares concentrés de résistance absolue que sont les Lettres dites de guerre, de Jacques Vaché et Les jours et les nuits, journal d’un déserteur, d’Alfred Jarry qui gardent toute leur vigueur de contre- poison.» C’est précisément cette «vigueur» qu’il importe de réinstiller dans le champ poétique contemporain en faisant place, dans une collection qui a publié et amplement diffusé les Surréalistes (de Breton à Aragon, de Soupault à Éluard) au plus secret d’entre eux, au plus dérangeant aussi. Car l’œuvre de Vaché est surtout une œuvre par défaut : un lâchez-tout qui s’en tient à un seul feu d’artifice tiré d’entre les plus sanglantes tranchées du siècle. »
Editions Gallimard
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Lettres-de-guerre#
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