Antoine Touzé, jeune mathématicien
Je fus élève du Lycée Clemenceau entre 1998 et 2000, en classes préparatoires scientifiques (MPSI puis MP*), et ces deux années furent une expérience marquante et déterminante pour la suite, sur le plan personnel et professionnel — je suis aujourd’hui enseignant-chercheur en mathématiques, professeur à l’université de Lille.
Je suis né à Nantes en 1981 et j’y ai grandi. Après le bac, les classes préparatoires du lycée Clemenceau constituaient la suite naturelle pour un bon élève nantais en filière scientifique. Je garde d’excellents souvenirs de mes deux années de prépa, et particulièrement de l’année de maths sup qui échappe à la pression des concours. Souvenirs de mes camarades et d’une ambiance de classe chaleureuse (nous nous étions même organisés quelques jours de vacances à l’Ile d’Yeu au printemps), et souvenirs lumineux du cours de mathématiques dispensé par J.-L. Liters, qui suscita une passion pour cette discipline.
Les concours me conduisirent ensuite à Paris pour un passage par Supélec, qui me convainquit de bifurquer vers les mathématiques qui m’avaient tant plu en prépa. Diplôme d’ingénieur en poche, j’entrai en 2003 à l’ENS de Cachan par la petite porte du concours d’admission en 3ème année, et passai l’agrégation de mathématiques.
Le hasard de la rencontre avec mon futur directeur de thèse (V. Franjou) me ramena ensuite à Nantes entre 2004 et 2008 pour un master et une thèse de mathématiques. J’effectuai ma première expérience d’enseignement en 2004, au Lycée Clemenceau, en devenant colleur de mathématiques et brièvement colleur d’informatique pour la classe de MPSI qui m’avait accueilli quelques années auparavant. La principale difficulté de cette expérience sympathique fut probablement de trouver la bonne distance avec les élèves : j’avais à peine deux à trois ans d’écart avec eux !
Ma carrière dans la recherche en mathématiques m’éloigna ensuite définitivement de Nantes : un post-doctorat en Allemagne, un premier poste de maître de conférences à l’université Paris 13, puis un poste de professeur à l’université de Lille depuis 2015. Toutefois, le lycée Clemenceau n’a pas complètement disparu de mon quotidien. Quelques-uns de mes collègues chercheurs ou enseignant-chercheurs sont des anciens du lycée. Et je conserve, soigneusement classés dans des chemises cartonnées, mes cours de maths de prépa, qui me servent occasionnellement de source d’inspiration lorsque j’enseigne en premier cycle.
(Mis en ligne le 2 octobre 2024)
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à la date du 2022 / 12 / 02