Né à Nantes en 1988 quai Moncousu, j’ai grandi sur l’île en face (désormais bien connue), au neuvième étage d’une tour d’immeuble des années 1970, entre la pointe Beaulieu, les docks abandonnés du port, et les usines de biscuits LU encore non réhabilitées. Un quartier populaire à l’est et en friche à l’ouest, alors loin des avenues flambant neuves de hangars multicolores et bars à la mode.
J’ai découvert la poésie en primaire, comme beaucoup d’enfants. Et déjà je récitais les vers de René-Guy Cadou, poète « local » mais immense que j’allais rencontrer de nouveau – par ses recueils – à l’adolescence, avec d’autres tels que Prévert ou Éluard, lorsque j’ai commencé à écrire mes propres poèmes. Voilà pour le point de départ. J’ai depuis élargi mon horizon poétique, d’un point de vue stylistique et géographique.
Les années au Lycée Clemenceau ont été une étape cruciale dans mon parcours, la révélation progressive d’une vocation que j’allais mettre presque dix ans à assumer. L’apprentissage de l’arabe en 3e langue vivante et la poursuite du latin ont renforcé mon amour des mots et des diversités culturelles.
Après mon baccalauréat, j’ai suivi des études d’histoire de l’Art et d’Archéologie, avant de monter à Paris en 2009 pour un master d’histoire de l’Architecture puis de commissaire d’exposition. J’ai travaillé quelques années dans le milieu de l’art contemporain, avant que le poids quotidien d’une vie d’apparat doublée de blessures personnelles ne me pousse à lever l’ancre. Ma décision était prise : je me consacrerais désormais entièrement à l’écriture.
Auteur itinérant depuis 2015, j’ai voyagé à travers l’Europe et ses confins, entre petits boulots et séjours d’inspiration, cultivant les rencontres depuis le Danemark jusqu’à l’Arménie, en passant par l’Espagne, la Sicile et l’Allemagne. Si mes cartons sont désormais à l’abri d’un toit nantais, mes valises se promènent encore entre l’ancienne capitale bretonne, la Ville Lumière et Berlin la fantasque.
Le 17 avril 2018
Le premier recueil d’Axel Sourisseau, ‘Le ravin aux ritournelles’, inspiré par les paysages montagneux et le folklore du Caucase, est paru en 2018 aux éditions de La Crypte.
‘Au palais des ombres’, projet poétique offrant en vis-à-vis ses vers libres et les photographies de Nicholé Velásquez, a reçu la même année une mention spéciale au Prix Poésie21 en hommage à Lucienne Gracia-Vincent, remis par la Fondation Saint-John Perse.